EGLISE DE CASTELNAU MAGNOC/ COLLEGE DE MARSEILLAN/ MAIRIE DE BLERANCOURT
Remerciements : Laurence, Michèle, Vincent, Doly et toute
l'équipe du Festival de
Castelnau Magnoac
FILETS / PONT / AVION
Mairie de Blérancourt - Portes ouvertes des ateliers d'artistes de Picardie. Sur une invitation de Marc Géranton.
Eponges industrielles
Halle de la Mairie de Blérancourt
Eponges sèches et semi humides, 6x2x0,1 m
Les Instants Chavirés, Lieux Communs
Plusieurs milliers de liens de plastique (type feuillard) trouvés coupés et renoués, lit, chambre (diam : 2m)
Salon particulier, Galerie Anton Weller, Paris.
Liens de plastiques servant à sertir les caisses de marchandises noués ensemble
Installation de Julie Legrand accompagnée de la composition musicale Bois de Syn-
Bois de lauriers sculptés, noeuds du plancher, cheveux
hauteur des tiges : min : 1,5 cm - 125 cm max (ensemble : 4x3x6 m)
Amiens / Association Avis de Vent Fort au Grand Wazoo
Partenaire de Hors Bord avec la Maison de la Culture d'Amiens et le
FRAC Picardie
Pour C’est le Bouquet!, le travail est parti d’une petite phrase énervée d’Anne Desplanques,
directrice de l’association Avis de Vent Fort : le quartier dans lequel se situe le lieu d’exposition,
au premier étage d’un bar rock-reggae (Le Grand Wazoo), était en pleine réhabilitation, et la propriétaire
voulait casser le bail pour récupérer ses locaux, en prétextant que l’association n’avait pas le droit
d’exposer de l’art contemporain dans un lieu censé être un bar. “Tu te rends compte, on a le droit
d’organiser des strip-tease et des karaokés et pas des expos, c’est dégueulasse”, m’avait-elle dit, en substance.
A partir de l’idée de strip-tease, les questions du désir, du regard, de la tenue à distance, de l’absence ou
de l’interdit du toucher, et de la mise à nu se sont insinuées. De même, se posaient les questions de la reprise,
de la réinterprétation, de l’héritage et du positionnement personnel (la statuaire phallique n’étant pas des plus
inédites), bref de la voie personnelle dans l’histoire, par le biais du karaoké, même si celui-ci incarne quelque
chose de bâtard et d’affadi par rapport à l’image de l’interprète.
Ce qui m’intéressait le plus dans ce que ces termes évoquaient et dans ce que je mettais en place,
c’était les rapports de la franchise et de la timidité face au désir. Chaque zone de l’installation
est en tension, en extension de soi-même vers l’autre partie : les bois se tendent, chaque noeud
semble renaître à la vie, mais c’est la sculpture qui les dessine et les forme, c’est-à-dire que
c’est paradoxalement un processus d’enlèvement, de taille et de rabotage qui donne sens à la croissance,
à la levée des bois et détermine le désir. Un processus double atteint aussi la pièce d’angle, qui
se recroqueville autant qu’elle s’étend. Surplombante, elle domine le spectateur qui, à ses pieds,
apparaît lui aussi comme une tige poussée du parquet. Le bout blanc des tiges, à l’endroit où
elles ont été taillées, est donc laissé tel quel et retrouve la couleur originelle du plancher
qui avait été rougi malencontreusement lors de sa vitrification quelques années au paravent.
Les bois sont sculptés de manière plus ou moins réaliste, parfois justes esquissés, d’autres
fois exagérés et disproportionnés comme s’ils étaient montés en graine sous un soleil trop ardent.
A la multitude des uns répond la densité de l’autre, pourtant réalisée à partir de nombreuses chevelures.
JL
Crédits photos : Florence Delahaye
Métal, cristaux, moulage peint
Hôtel particulier, Galerie Anton Weller
Galerie Atelier Absence de Marquage
Hall d'une maison particulière, Bois-Colombes
Silicone, colorant, et les centaines de trous d'un pillier de béton (+ empreintes du coffrage en bois sur les flancs du pilier).